Selon une enquête européenne[1], plus d'1 conducteur belge sur 4 envoie ou lit des SMS en conduisant. C'est plus que la moyenne européenne. Et 1 conducteur sur 6 téléphone encore sans kit mains libres. Pas étonnant dès lors qu'1 Belge sur 10 a déjà eu ou failli avoir un accident à cause du GSM au volant. Pour sensibiliser les conducteurs aux dangers du smartphone au volant, l’institut Vias et Baloise Insurance lancent une nouvelle campagne « Volant en main, GSM éteint », dont l'ambassadrice est Nina Derwael, médaillée d'or aux derniers Jeux Olympiques. Un spot radio et un spot TV rappelleront régulièrement le message de la campagne.
Le 1er juillet 2000, une nouvelle réglementation entrait en vigueur stipulant que "sauf si son véhicule est à l'arrêt ou en stationnement, le conducteur ne peut faire usage d'un téléphone portable en le tenant en main". L'an dernier, 107.686 conducteurs ont été verbalisés pour avoir enfreint cette règle, soit 300 par jour ! C'est le nombre le plus élevé depuis 2016 alors qu'il y a probablement eu moins de contrôles en 2020 à cause de la crise sanitaire. Bref, 20 ans plus tard, le phénomène a pris de l'ampleur, en particulier l'envoi et la lecture de messages et la consultation des réseaux sociaux.
1 conducteur sur 4 envoie ou lit des SMS au volant
Une enquête européenne à laquelle 11 pays ont participé montre que plus d'1 Belge sur 4 (26%) envoie ou lit des SMS ou des e-mails au volant, ce qui est supérieur à la moyenne européenne (22%). 1 conducteur sur 6 (17%) continue par ailleurs de téléphoner en conduisant sans kit mains libres alors que les systèmes Bluetooth sont nettement plus présents dans les voitures aujourd'hui (55% des conducteurs en utilisent un). L'utilisation du GSM au volant ne se cantonne pas aux coups de fil ou aux SMS: 6% des conducteurs avouent regarder des vidéos sur leur smartphone en conduisant.
Conséquence directe de cette banalisation de l'usage du GSM au volant: quasi 1 Belge sur 10 (9%) a déjà eu ou failli avoir un accident à cause du GSM au volant. D'ailleurs, la moitié des Belges interrogés (50%) considèrent l'inattention comme une cause majeure d'accidents. Par rapport à il y a 5 ans (28%), c'est une hausse considérable qui tend à prouver que le phénomène a pris de l'ampleur ces dernières années.
Au moins 50 tués et 4500 blessés chaque année en Belgique
La distraction causée par l'utilisation d'un téléphone portable ou d'un autre appareil électronique en main augmente considérablement le risque d'accident. La rédaction, l'envoi et la lecture d'un SMS multiplient par 6 le risque d'accident. Les activités où le conducteur détourne son regard de la route, par exemple pour regarder un écran, présentent le risque le plus élevé.
Activité |
Risque d’accident en comparaison de la situation de référence |
Avoir une conversation au téléphone (GSM en main) |
x 2 |
Faire une recherche sur le GSM (sur Internet ou chercher un contact par exemple) |
x 3 |
Rédiger, envoyer et lire des SMS (GSM en main) |
x 6 |
Former un numéro (GSM en main) |
x12 |
Certains chercheurs en sont arrivés à la conclusion que l’utilisation d’un smartphone pour consulter les réseaux sociaux a des conséquences plus importantes sur la conduite qu’une alcoolémie de 0,8 ‰. En extrapolant ces chiffres, l'institut Vias estime que la distraction causée par l'utilisation du téléphone portable est responsable d'au moins 50 décès et 4500 blessés sur les routes belges chaque année.
Campagne « Volant en main, GSM éteint »
Afin de sensibiliser les conducteurs aux dangers du smartphone au volant, l’institut Vias et Baloise Insurance lancent aujourd’hui une nouvelle campagne dont les 2 axes majeurs sont un spot TV et un spot radio diffusés dans les semaines qui viennent sur les chaines nationales.
Dans le spot TV d’une trentaine de secondes, on y voit Nina Derwael, médaillée d'or aux derniers Jeux Olympiques, recevoir le coup de fil d’une amie alors qu’elle s’entraîne aux barres asymétriques. Elle tente d’y répondre mais en perd l’équilibre et tombe sur le tapis placé sous elle. L’analogie avec l’utilisation du smartphone au volant est claire sauf que sur la route, il n’y a pas de tapis ! Le spot se termine par le slogan de la campagne : « Volant en main, GSM éteint ».
Un spot radio sera aussi diffusé sur le même principe: alors que Nina Derwael est occupée à son exercice, son GSM sonne et elle prend l'appel au grand étonnement du public. "Vous trouvez ça bizarre que j'utilise mon GSM pendant mon exercice ? Utiliser son GSM au volant l'est tout autant".
"En tant qu’assureur, nous tenons à prendre nos responsabilités et depuis longtemps, nous suivons une stratégie de prévention pour améliorer la sécurité routière. A l’instar des actions de sensibilisation que nous menons pour décourager les conducteurs de prendre le volant en ayant bu, nous souhaitons aussi les conscientiser aux dangers du smartphone en voiture. Le scénario idéal est évidemment «Volant en main, GSM éteint ». Mais il est aussi possible d’utiliser la fonction « Ne pas déranger », par exemple, pour refuser un appel et signaler que vous êtes au volant" déclare Bart Walraet, Directeur Corporate Marketing Baloise Insurance.
Tout le matériel de la campagne se trouve sur :
https://www.dropbox.com/sh/wxe8nn1waiqvx0q/AAAhwI8pV8Loes0lqJ5mKX9La?dl=0
Personnes de contact:
Benoit GODART, porte-parole institut Vias: 02/244.15.34 ou 0476/24.67.20
Manu MUS, Corporate Communications Baloise Insurance: 0498/25.41.04
[1] Les Européens et la conduite responsable, Fondation Vinci Autoroutes.