Point négatif de la crise sanitaire : elle a accentué l’agressivité dans le trafic

En décembre dernier, l’institut Vias a effectué une enquête* afin d’en savoir plus sur la manière dont les usagers de la route perçoivent le trafic depuis le début de la crise sanitaire. L’une des conclusions de cette enquête est que près de 2 Belges sur 3 ont une opinion favorable à propos des nouveaux aménagements destinés aux piétons et aux cyclistes au détriment de la voiture. Autre enseignement de cette enquête : une partie importante des conducteurs ressentent plus d’agressivité dans la circulation, surtout en Wallonie.

Afin d’en savoir plus sur la manière dont les usagers de la route perçoivent le trafic depuis le début de la crise sanitaire, l’institut Vias a interrogé un échantillon représentatif de la population belge en décembre dernier.

Plus d’agressivité pour 4 Wallons sur 10

Plus de 4 conducteurs wallons sur 10 (42%) estiment que les autres usagers font preuve de plus d’agressivité depuis le début de la crise sanitaire. C’est plus qu’en Flandre (36%) et qu’à Bruxelles (35%). Ce phénomène s’explique en grande partie par le fait que certains conducteurs roulent plus vite quand le trafic est moins dense, ce qui est clairement le cas depuis le début de la crise sanitaire. En 2017, une enquête de l’institut Vias avait montré que rouler trop vite est considéré par les autres usagers comme l’un des comportements les plus irritants et peut être perçu comme un comportement agressif.  

Ce phénomène ne s’observe pas uniquement en Belgique. En France, les autorités ont constaté une hausse de 50% du nombre de grands excès de vitesse (plus de 50 km/h au-delà de la limitation) au mois de novembre alors que la circulation était beaucoup plus dense que lors du 1er confinement. Selon les autorités françaises, ce phénomène pourrait s’expliquer par le fait que « certains conducteurs, qui subissent de fortes contraintes liées au confinement aient envie de s’affranchir de ces contraintes dans d’autres domaines ».

Plus de pistes cyclables ? Oui pour 2 Belges sur 3 !

Vu l’engouement pour les modes de transport actifs, des mesures ont été prises ces derniers mois pour mieux les protéger : nouvelles pistes cyclables, zones 30, zones de rencontre, etc. L’espace nécessaire pour ces nouveaux aménagements a parfois été pris au détriment de la voiture. Apparemment, ces aménagements ont convaincu la population puisque deux tiers des personnes interrogées (65%) ont un avis favorable les concernant, soit quasiment 4 fois plus que les opposants (17%) ! Les jeunes de moins de 34 ans sont plus enthousiastes encore : 72% d’entre eux y sont favorables. Une très large majorité des personnes convaincues par ces nouveaux aménagements (78%) trouvent même qu’ils devraient rester après la fin de la crise sanitaire.

«De plus en plus de nos concitoyen.ne.s choisissent le vélo, le vélo électrique, la marche ou encore la trottinette pour se déplacer. Tout comme les personnes à mobilité réduite, ils ont besoin d'infrastructures spécifiques et adaptées pour circuler en sécurité. Je me réjouis que la majorité des Belges soutienne cette évolution positive et qu’elle puisse susciter l’envie de se déplacer autrement, de façon plus active et plus respectueuse de notre environnement. A nous de leur offrir les conditions qu’ils méritent. » déclare le Ministre de la Mobilité Georges Gilkinet.

Moins d’embouteillages, l’avantage de la crise sanitaire

La diminution des embouteillages (62% des personnes interrogées) et le fait de devoir moins se déplacer (56%) sont les deux avantages de la crise sanitaire les plus cités par les personnes interrogées. A Bruxelles, le fait de devoir moins se déplacer arrive avant la diminution des embouteillages.

Autre avantage cité qui confirme les observations sur le terrain : 12% des personnes interrogées estiment positif le fait d’avoir (re)découvert le vélo comme mode de transport alternatif pour remplacer la voiture.

Selon vous, quel est (quels sont) le(s) plus grand(s) avantage(s) de cette crise sanitaire au niveau de la mobilité ?

Wallonie

 

Bruxelles

 

Flandre

 

1) Il y a moins d’embouteillages

61%

1) Je me suis moins déplacé

 

55%

1) Il y a moins d’embouteillages

 

65%

2) Je me suis moins déplacé

56%

2) Il y a moins d’embouteillages

42%

2) Je me suis moins déplacé

 

55%

3) Il y a plus de place dans les transports en commun

11%

3) Il y a plus de place dans les transports en commun

22%

3) J’ai (re)découvert le vélo ou un autre mode de transport alternatif

15%

La peur des transports en commun, principal inconvénient

Parmi les inconvénients de la crise sanitaire liés à la mobilité, la peur de prendre les transports en commun arrive largement en tête. Elle est citée par près d’1 personne interrogée sur 3 (31%) mais par près d’1 Bruxellois sur 2 (47%) ! Arrivent ensuite les trottoirs et les pistes cyclables trop fréquentés (22% au niveau national mais 28% en Flandre) et l’agressivité des autres usagers (20% au niveau national mais 27% en Wallonie). En Wallonie, le fait que les autres conducteurs roulent trop vite arrivent même en troisième position (17%).

Selon vous, quel est (quels sont) le(s) plus grand(s) inconvénient(s) de cette crise sanitaire au niveau de la mobilité ?

Wallonie

 

Bruxelles

 

Flandre

 

1) Peur de prendre les transports en commun

28%

1) Peur de prendre les transports en commun

47%

1) Peur de prendre les transports en commun

30%

2) Agressivité des autres usagers

27%

2) Trop de monde sur les pistes cyclables et trottoirs

20%

2) Trop de monde sur les pistes cyclables et trottoirs

28%

3) Les autres usagers roulent trop vite

17%

3) Agressivité des autres usagers

19%

3) Agressivité des autres usagers

18%

Après la crise sanitaire, retour à la normale ?

Lorsque la crise sanitaire sera terminée, une majorité de personnes interrogées (52%) pensent que le trafic reviendra à la normale. 29% des usagers (mais 40% des Bruxellois !) sont pessimistes et estiment que la situation sera pire encore. Seuls 11% pensent que la situation s’améliorera.

Conclusion

Une majorité de Belges sont favorables à la création de nouvelles infrastructures destinées aux modes de transport actifs au détriment de la voiture. Leur aménagement a été accéléré par la crise sanitaire et aura certainement un impact positif pour la sécurité routière. Parmi les autres avantages de cette crise, la diminution des embouteillages et le fait de devoir moins se déplacer sont les plus souvent cités par les personnes interrogées dans cette enquête.

Parmi les conséquences négatives de la crise, une proportion importante de conducteurs regrettent l’agressivité de certains usagers, surtout en Wallonie. On remarque également qu’un nombre important de personnes continuent d’éviter les transports en commun par peur d’être contaminées, en particulier à Bruxelles. Il faudra probablement encore quelque temps aux transports en commun pour retrouver un niveau normal de fréquentation.

 

* Cette enquête a été réalisée par le bureau d'études iVOX pour le compte de Vias entre le 1er décembre 2020 et le 8 décembre 2020 auprès de 1000 Belges titulaires d'un permis de conduire B, soit un échantillon représentatif pour la région, le sexe, l’âge et le diplôme.

Personne de contact :

Benoit Godart, porte-parole institut Vias: 02/244.15.34 ou 0476/24.67.20

 

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