Parmi les points négatifs : vitesse, alcool, drogues et GSM au volant

Il arrive à 6 Belges sur 10 de rouler trop vite en agglomération. Près de 30% consultent leurs mails ou messages au volant. 1 conducteur belge sur 4 a conduit au cours du mois écoulé alors qu’il dépassait probablement le taux d’alcool légal. En dépit de la multiplication des radars et du risque plus élevé que la moyenne de se faire contrôler pour alcool au volant dans notre pays, il reste encore du pain sur la planche pour changer nos habitudes sur la route. Voilà ce qui ressort de la plus grande enquête jamais réalisée dans le domaine de la sécurité routière, présentée aujourd’hui à l’occasion d’un congrès à Bruxelles.

L’étude ESRA (E-Survey of Road users’ Attitudes) est une enquête de sécurité routière, menée auprès de 35.000 personnes dans 32 pays sous la houlette de l’institut Vias. Ce questionnaire élargi, qui établit une comparaison entre les différents pays participants sur 4 continents, passe en revue tous les aspects de la sécurité routière. En Belgique, un échantillon représentatif de 2000 usagers a été interrogé.

Un conducteur sur 4 reprend le volant après avoir dépassé l’alcoolémie légale

C’est une évidence : boire et conduire ne font pas bon ménage. Pourtant, 1 conducteur belge sur 4 (24%) a indiqué avoir repris le volant avec un taux d’alcool dans le sang probablement supérieur à la limite légale au cours du mois écoulé. Nous enregistrons des résultats nettement moins bons que la moyenne européenne (13%), et nous sommes les pires élèves en la matière parmi les 32 pays interrogés. La différence avec les meilleurs élèves de la classe est considérable : Hongrie (4%), Finlande (4%) et Pologne (6%). Notre attitude à l’égard de l’alcool au volant est clairement encore trop laxiste par rapport à nos voisins tels que les Pays-Bas (9%) et l’Allemagne (9%).

Un verre dans le nez ? On prend le vélo… ou la moto

Les automobilistes ne sont pas les seuls à reprendre le volant en état d’ébriété. Ce comportement est également observé chez les usagers vulnérables. Chez les cyclistes, le problème est plus présent dans notre pays qu’ailleurs en Europe. 28% signalent avoir enfourché leur bicyclette avec un verre dans le nez. La moyenne européenne est de 17%. Bien que le risque de blesser quelqu’un grièvement soit beaucoup plus faible à vélo qu’en voiture, il est toutefois dangereux de rouler à vélo après avoir trop bu. Le risque que vous tombiez et que vous perdiez votre équilibre croît. Il est au moins tout aussi inquiétant de constater qu’1 cyclomotoriste et motocycliste sur 5 (21%) admet avoir conduit alors qu’il était vraisemblablement au-dessus de la limite légale autorisée. L’alcool, même en faible quantité, peut avoir un énorme impact sur l’équilibre, surtout à des vitesses élevées.

Risque de se faire contrôler en Belgique supérieur à la moyenne

Au cours des 12 derniers mois, 1 conducteur belge sur 4 (24%) a été soumis à un contrôle d’alcoolémie. En Europe, la moyenne est de 18%. Dans certains pays, le risque de se faire contrôler est très important. Ainsi, 47% des conducteurs polonais ont dû souffler au cours de l’année écoulée ; en Finlande (39%) en Hongrie (37%), le risque est également très élevé, ce qui incite les citoyens à respecter davantage les règles. Il y a néanmoins des pays dans lesquels l’on effectue moins de contrôles d’alcoolémie qu’en Belgique, c’est le cas des Pays-Bas (10%) et de l’Allemagne (7%), pays dans lesquels les conducteurs affichent pourtant une meilleure mentalité à l’égard de l’alcool au volant. Le risque de se faire contrôler n’est dès lors pas le seul facteur qui détermine le comportement des conducteurs.

1 jeune belge sur 7 conduit 1 heure après avoir consommé des drogues

Les drogues au volant posent de plus en plus de problèmes dans la circulation, principalement chez les jeunes. 1 jeune Belge sur 7 (14%) avoue avoir pris le volant, au cours du mois dernier, 1 heure après la prise de drogues illicites ! Plus les conducteurs sont âgés, moins ils conduisent sous l’influence de drogues. Au total, 7% des conducteurs belges signalent avoir conduit après avoir consommé des drogues. La moyenne européenne est de 5%. Le cannabis est la drogue la plus consommée au volant. Associée à l’alcool, il devient un cocktail qui fait grimper exponentiellement le risque d’accident.

La vitesse sur nos routes demeure un problème de taille

Malgré la hausse des contrôles et l’augmentation considérable du nombre d’amendes pour excès de vitesse, la vitesse reste un problème majeur dans la circulation. 68% des Belges indiquent avoir dépassé la limitation sur autoroute au cours du mois écoulé. La moyenne européenne s’élève à 62%. 6 conducteurs sur 10 (62%) avouent avoir dépassé la vitesse maximale autorisée en agglomération (contre 56% dans le reste de l’Europe). 72% des Belges roulent trop vite hors agglomération, la moyenne européenne étant de 68%. Pourtant, la vitesse est le principal facteur d’insécurité routière : elle joue un rôle prépondérant dans près d’un accident mortel sur 3.

Plus d’1 Belge sur 4 consulte ses messages pendant qu’il conduit

Plus d’1 conducteur belge sur 4 (28%) avoue avoir lu ou envoyé des mails ou des SMS au volant au cours du mois écoulé. Nous prestons moins bien que le reste de l’Europe (24%). 1 conducteur belge sur 5 (22%) a déjà passé un coup de fil avec le GSM en main. Ici, par contre, nous obtenons un meilleur résultat que le reste de l’Europe (28%). Le fait de disposer en Belgique d’un parc automobile relativement récent avec des voitures équipées du système Bluetooth peut expliquer ce résultat.

Le nombre de cyclomotoristes ou de motards qui se laissent distraire est également élevé. 22% indiquent utiliser leur GSM en conduisant pour consulter les messages. Chez les cyclistes, ils sont quasiment 1 sur 4 à le faire (23%). Que vous vous déplaciez à vélo, à moto ou en voiture, votre participation au trafic 100% de l’attention. Une seconde d’inattention peut faire toute la différence entre un « quasi accident » et un accident.

Nous attachons plus souvent la ceinture

3 personnes sur 10 (30%) avouent de ne pas s’attacher lorsqu’elles prennent place à l’arrière de la voiture. Nous enregistrons de bien meilleurs résultats que la moyenne européenne (36%). 14% des conducteurs belges signalent qu’ils ont oublié de boucler leur ceinture au cours du mois écoulé. Ici aussi, nous sommes de meilleurs élèves que la moyenne européenne (17%).

Conclusion

Bien que la sécurité routière objective se soit clairement améliorée au cours des 10 dernières années dans notre pays, il y a encore fort à faire pour que tout le monde adopte un comportement sûr dans la circulation. Nous nous montrons encore trop tolérants à l’égard de la vitesse, de l’alcool, de la consommation de drogues et de la distraction due au GSM.

 

Outre l’intensification des contrôles relatifs à la vitesse, à l’usage du GSM, à l’alcool et aux drogues, il importe de prendre des mesures concrètes complémentaires. C’est pourquoi l’institut Vias exige concrètement une interdiction des avertisseurs de radars et une tolérance zéro pour les conducteurs débutants et les conducteurs de deux-roues motorisés. Par ailleurs, les contrevenants routiers doivent être sanctionnés rapidement et efficacement. En outre, il convient aussi d’envisager des sanctions alternatives pour influencer favorablement et durablement la mentalité des contrevenants.

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