Trottinettes électriques sous la pluie : ce qu'il faut prendre en compte

C’était un matin de juin légèrement pluvieux et je m’apprêtais à monter sur ma trottinette électrique pour me rendre au travail. J’étais bien équipée (du moins, c’est ce que je pensais). J’ai même hésité une seconde à prendre ma trottinette parce que quand il pleut, je prends le train normalement. Après tout, le trajet ne fait que 8 km et ne me prend pas plus de 25 minutes. Tout devrait bien se passer. Je suis une utilisatrice assez chevronnée, près d’un an d’expérience. Dans un premier temps, j’utilisais des trottinettes électriques partagées avant de me procurer mon propre engin de déplacement. J'ai même fait une formation. Au total, j'ai déjà parcouru plus de 1.000 km avec ma trottinette électrique. Cela fait donc de moi une utilisatrice assez expérimentée. J’ai enfilé ma veste réfléchissante, serré mon casque et j’ai démarré.

Pendant mon trajet, la pluie s’est intensifiée, mais c’était loin d’être le déluge pour autant. J'étais extrêmement attentive sur ma trottinette électrique. J'avais adapté ma vitesse et j’avais tenu compte de la visibilité réduite. J’essayais aussi de ne pas éclabousser les piétons. Ce n'était pas la première fois que je roulais sous la pluie. Je savais qu'il y avait des travaux sur la route pour me rendre au travail. Il y avait des plaques métalliques sur la piste cyclable depuis plusieurs semaines. Comme je ne pouvais pas les éviter, je suis passée dessus comme d'habitude. Je détestais le moment où je devais passer sur ces plaques métalliques.

Et ce matin-là, alors que je n’ai fait aucun mouvement brusque, ma trottinette électrique a glissé sur une de ces plaques alors qu’elle était juste humide. Il n'a même pas fallu une seconde pour que ma tête heurte la route. Heureusement, aucune voiture ne passait à ce moment-là. Mon sac à dos a volé plus loin et j'ai essayé de me remettre sur la piste cyclable. J'ai d'abord vérifié que ma tête allait bien parce qu’elle avait subi un sacré choc. Mais à part le fait d'être étourdie, il n'y avait pas de blessures majeures. Dans l'ensemble, quelques égratignures sur le casque, un bleu sur le genou qui ressortait par le trou du pantalon, un peu de sang à certains endroits et des dommages matériels. Ça aurait pu être pire.

Je ne suis pas allée aux urgences car je n'en ressentais pas le besoin à ce moment-là. Mais au cours de la journée, mon cou a commencé à me faire mal et je n’arrivais plus à marcher à cause de mon genou. Quelques jours plus tard, après des examens médicaux, il s'est avéré qu'autant j'ai tout fait pour protéger ma tête, autant mon genou a été assez sérieusement touché. Il m'a fallu deux semaines pour être capable de marcher sans béquilles et maintenant, ça fait plus de 6 mois depuis l'accident que je ne peux toujours pas courir, faire du vélo ou même faire une longue promenade.

Si j’avais porté des genouillères lors de l'accident, cela aurait été une anecdote. Au lieu de ça, ça fait des mois (et ce n’est pas encore terminé) que je paie pour ma négligence et mon excès de confiance.

Depuis cet accident, les genouillères sont bien évidemment venues s'ajouter à mon équipement. Le casque est parti à la poubelle et a été remplacé par un nouveau (attention : le casque qui a subi un choc doit toujours être remplacé). Depuis, je n'ai pas roulé sous la pluie. Mais si ça devait arriver, je m'équiperais également de protections pour les poignets et les coudes. 

Cet accident m'a fait réaliser que si je n'avais pas porté de casque, j'aurais pu mourir. Alors, lors de votre prochaine sortie à trottinette électrique n,e vous demandez pas si votre veste jaune va s'accorder avec votre tenue ou si le casque va abîmer vos cheveux. Être en vie, c'est tout ce qui compte.

Le plus bel enseignement pour vous : la mobilité ne suffit pas. La mobilité en toute SÉCURITÉ nécessite une préparation appropriée et une initiation à tout nouveau mode de transport (une trottinette électrique, un vélo ou une voiture) pour vous et vos employés. Vous ne pouvez pas vous permettre de mettre vos employés en danger. Quel que soit leur mode de déplacement, assurez-vous qu'ils arrivent au bureau sains et saufs.

Close

      Vias institute souhaite utiliser des cookies sur son site web pour améliorer (cookies fonctionnels) et analyser (cookies analytiques) votre navigation. En cliquant sur « J'accepte », vous acceptez l'utilisation de ces cookies à ces fins. Cependant, vous pouvez ajuster vos préférences en matière de cookies via le bouton « Régler vos préférences ». Nous utilisons également des cookies qui sont nécessaires au fonctionnement du site web et que vous ne pouvez pas refuser. Vous trouverez plus d'informations sur nos cookies dans notre règlement relatif à la vie privée.

          Vous trouverez plus d'informations sur nos cookies dans notre règlement relatif à la vie privée.

          Ces cookies sont nécessaires au fonctionnement du site web et ne peuvent pas être désactivés.
          Ces cookies augmentent le confort d’utilisation d'un site web en mémorisant vos choix (p. ex. préférences linguistiques, région, login).
          Ces cookies recueillent des données sur la performance d'un site web comme le nombre de visiteurs ou le temps que les visiteurs passent sur une page web.

          Ces cookies peuvent être placés par les annonceurs sur notre site web. Ils peuvent être utilisés par ces entreprises pour établir le profil de vos intérêts et vous montrer des annonces pertinentes sur ce site web ou d'autres sites web. Ils ne stockent pas directement d'informations personnelles, mais ils sont basés sur des identifiants uniques de votre navigateur et de votre dispositif Internet. Si vous n'autorisez pas ces cookies, vous verrez moins de publicités qui vous sont destinées.