Pendant 2 mois, l’institut Vias a observé les conducteurs à plusieurs endroits du pays afin de mesurer l’ampleur de l’utilisation du GSM et d’autres appareils électroniques sans kit mains libres. Il en résulte que, tous usagers confondus, les conducteurs passent 3% de leur temps de conduite GSM en main. Pour les conducteurs de camionnettes et de camions, ce chiffre grimpe à 5%. L’usage est plus répandu sur autoroute (4%) qu’en agglomération (2%), alors que les accidents y sont pourtant plus graves. L’institut Vias espère vivement que l’utilisation de caméras permettra de mieux lutter contre ce phénomène.

Afin d'en savoir davantage sur l'ampleur de la distraction au volant, l’institut Vias a observé le comportement des conducteurs dans 161 endroits à différents moments de la journée et de la semaine. La dernière étude de ce genre remontait à 2013.

Quasi 1 conducteur sur 30 au GSM

Au moment où ils ont été observés, 3% de l’ensemble des conducteurs de voitures, camionnettes, camions et bus étaient occupés avec un GSM ou un appareil électronique doté d’un écran. Dans plus d’1 cas observés sur 2 (53%), le conducteur était occupé à taper ou à lire un texte ; dans 1 cas sur 3 (33%), il téléphonait sans kit mains libres.

Moins de coups de fil, plus de messages

En 2013, 3% des conducteurs avaient été observés en train de téléphoner ou d’envoyer des SMS en tenant le GSM en main. La généralisation des systèmes bluetooth ces dernières années a donc fait baisser le nombre de conducteurs qui téléphonent au volant sans kit mains libres. Lorsque les conducteurs utilisent leur GSM, ils le manipulent plus souvent en le tenant en main : aujourd’hui, près de 7 conducteurs sur 10 (67%) l’utilisent de cette manière contre 4 conducteurs sur 10 (44%) en 2013.

Bref, le GSM est de plus en plus utilisé pour envoyer ou lire un message ou scroller plutôt que pour téléphoner sans kit mains libres. Pour la sécurité routière, cette évolution n’est pas positive : le risque d’accident d’un conducteur qui téléphone GSM en main est multiplié par 2 ; pour un conducteur qui lit ou rédige un texte, il est multiplié par 12.

Résultats en détail

Les chauffeurs professionnels plus distraits

Alors que 3% des automobilistes sont distraits au moment de l’observation, ce pourcentage monte à 5% pour les conducteurs de camionnettes et les chauffeurs de camions. Au volant de ces véhicules se trouvent souvent des chauffeurs professionnels soumis au stress des délais à respecter. Néanmoins, leur masse plus importante aggrave les conséquences d’un accident en cas de distraction.

Les trajets sur autoroute davantage concernés

Les conducteurs utilisent davantage leur GSM sur autoroute, probablement parce que la conduite y est plus monotone et que le risque de conflit avec un usager faible est nul. Ainsi, 4,1% des conducteurs observés étaient distraits sur autoroute contre 2,8% sur les routes limitées à 70 et à 90 km/h et 2% en agglomération.

Un conducteur qui fixe l’écran de son GSM pendant 5 secondes parcourent plus de 160 m à 120 km/h et sera incapable de freiner à temps si un embouteillage se forme devant lui. Ces derniers temps, plusieurs accidents ont impliqué des véhicules de chantier mobiles. L’utilisation du GSM au volant de la part de certains conducteurs peut être une cause de ces accidents car les véhicules absorbeurs de choc sont visibles de très loin.

Les Bruxellois et les Wallons plus accros que les Flamands

Les conducteurs bruxellois (4,4%) et wallons (3,6%) sont plus nombreux à utiliser leur GSM au volant que les conducteurs flamands (2,8%).

Il semblerait que le risque moins élevé de se faire contrôler explique la différence entre la Flandre et la Wallonie. En effet, sur les 115.000 conducteurs verbalisés l’an dernier dans notre pays pour avoir utilisé leur GSM au volant, 20.000 seulement étaient wallons (17%). En Flandre, ils étaient 3,5 fois plus nombreux (68.000 P-V).

Tous les âges concernés

L’usage du GSM au volant est plus répandu chez les jeunes automobilistes : 5,7% pour les 18-24 ans, 2,6% pour les 25-64 ans et 0,3% pour les 65+.

Plus d’hommes que de femmes

Les hommes (3% des conducteurs) sont plus accros à leur GSM que les femmes (2%). De manière générale, les études de l’institut Vias montrent que les hommes courent plus de risques que les femmes dans la circulation, tant en matière d’excès de vitesse que de consommation d’alcool par exemple.

Conclusion

L’usage du GSM au volant est encore très répandu en Belgique, surtout auprès des conducteurs de camionnettes et de camions et sur autoroute. L’institut Vias espère que l’utilisation de caméras pour détecter l’usage du GSM au volant permettra bientôt d’améliorer la situation. Ces caméras peuvent être placées sur les ponts d’autoroute et changées de place toutes les semaines par exemple. De ce fait, on augmente le risque de se faire contrôler aux endroits où l’utilisation du GSM est la plus importante. Indépendamment de l’utilisation de ces caméras, l’institut Vias souhaite que le nombre de contrôles augmente en Wallonie où le risque de se faire contrôler est trop faible. L’an dernier, on estime qu’une cinquantaine de personnes ont perdu la vie et 4500 ont été blessés dans des accidents dus à l’usage du GSM au volant.

Georges Gilkinet, ministre fédéral de la Mobilité : "Se rendre au travail, au sport ou à l'école en ayant la garantie de ne pas croiser en chemin un usager distrait n'est pas un luxe, c'est vital. Rouler et utiliser son GSM ne vont pas de pair. En plus de mettre votre propre vie en danger, vous exposez celle des autres. Cela ressort clairement d'une étude de l’institut Vias, commandée par ma personne. Nous devons, les ministres régionaux et moi-même, agir de façon coordonnée, notamment au travers du plan interfédéral All For Zero dans lequel j'ai pris l'initiative de tester ces infractions aux moyens de caméras performantes. Un mort en moins sur nos routes est un pas de plus vers le 0."

 

Personne de contact:

Benoit GODART, porte-parole Institut Vias: 02/244.15.34 ou 0476/24.67.20

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