Le nombre de piétons tués ou gravement blessés augmente de 66% le soir            

Ce week-end, nous passerons à l’heure d’hiver. Il fera noir une heure plus tôt et ce sont les piétons qui seront les premiers à en subir les conséquences. Selon une nouvelle analyse statistique de l’institut Vias, le nombre de piétons gravement blessés et tués dans un accident de la route connaît une hausse de 66% durant l’heure de pointe du soir. Et cette augmentation est encore plus perceptible en Wallonie (+76%) et à Bruxelles (+75%). Un rappel des principales règles de prudence pour les piétons et les automobilistes s'impose...

Nombre et gravité des accidents en hausse

Le passage à l’heure d’hiver marque le début d’une période à risque. D’octobre à novembre, le nombre d’accidents corporels impliquant des piétons augmente de 34% pendant l’heure de pointe du soir. Le nombre de blessés graves et de tués parmi les piétons croît même de 66%. Non seulement il y a plus d’accidents mais ils sont aussi 2 x plus graves. Ainsi, on enregistre 15 piétons tués par 1000 accidents en octobre, contre 31 tués par 1000 accidents après le changement d'heure.

Il est probable que les vitesses d'impact au moment des accidents soient plus élevées après le changement d'heure en raison des conditions de visibilité moindres. Certains conducteurs ne voient pas le piéton et freinent beaucoup trop tard ou ne freinent pas du tout. Le fait que des trajets effectués en temps normal à la lumière du jour lors de l'heure de pointe du soir doivent être parcourus dans l’obscurité totale après le changement d'heure joue indéniablement un rôle.

Evolution, entre octobre et novembre, de quelques indicateurs relatifs aux accidents impliquant un piéton

survenant entre 16h et 19h, total 2009-2018

 

Belgique

Wallonie

Flandre

Bruxelles

Nombre d’accidents corporels impliquant piéton

+ 34%

+ 36%

+ 29%

+ 39%

Nombre d’accidents graves impliquant piéton

+ 59%

+ 68%

+ 55%

+ 65%

Nombre de piétons décédés ou grièvement blessés

+ 66%

+ 76%

+ 60%

+ 75%

Gravité des accidents de piétons (nombre de piétons tués et blessés graves / 1000 accidents impliquant un piéton)

+ 24%

+ 29%

+ 23%

+ 26%

         Source : institut Vias

Deux scénarios types

Deux profils types d’accident se dégagent lorsqu’un conducteur heurte un piéton qui traverse en agglomération :

  • Le piéton veut traverser une route à plusieurs bandes dans chaque sens. Il s’engage sur le passage ou à proximité de celui-ci, mais les véhicules en stationnement ou à l'arrêt gênent la visibilité du piéton et du conducteur. Le piéton ne regarde pas bien autour de lui. Le conducteur ne voit pas le piéton ou le voit trop tard pour pouvoir l'éviter de justesse.
  • Le conducteur remarque le piéton qui traverse souvent de manière irrégulière, mais il est tellement sûr de sa priorité qu'il n'anticipe pas. La situation inverse est également fréquente dans les accidents impliquant un véhicule qui tourne à gauche ou à droite : le piéton remarque le véhicule mais il part du principe que le conducteur respectera les règles de priorité et ne tient pas compte du fait qu’il n'a peut-être pas remarqué sa présence, par exemple parce que son attention était totalement fixée sur d'autres éléments.

 Les cyclistes aussi touchés… à la tombée de la nuit

En ce qui concerne les cyclistes, le facteur qui nuit à leur sécurité est moins le changement d'heure que le raccourcissement des jours. Ainsi, l’institut Vias recense environ 5 fois plus d'accidents impliquant un cycliste à l'aube et au crépuscule en octobre qu'en juin par exemple, alors qu'il y a probablement beaucoup plus de cyclistes sur les routes au printemps qu'en automne.  

3 conseils pour les piétons

  • Regardez plusieurs fois avant de traverser. Dans la lumière des phares, il est difficile d’établir un contact visuel mais assurez-vous au moins que le conducteur s’est arrêté avant de commencer à traverser. Avoir la priorité ne signifie évidemment pas traverser à l'aveuglette.
  • Ne traversez jamais en dehors des passages pour piétons. Même si des accidents s’y produisent parfois, c’est l'endroit le plus sûr pour la traversée. Le code de la route stipule que vous devez emprunter un passage s’il y en a un à moins de 30 m environ.
  • Soyez visibles: de plus en plus de vestes, anoraks et autres sacs à dos comportent des bandes réfléchissantes ou fluo. Ce faisant, vous serez visibles jusqu’à 150 m minimum tandis qu’avec des habits foncés, les automobilistes ne vous apercevront dans la pénombre qu’à partir de 20 m. Pour rappel, il faut au minimum 26 mètres à un automobiliste qui roule à 50 km/h pour s’arrêter sur sol sec.

 3 conseils pour les automobilistes

  • Le mois de novembre marque le début d’une période délicate sur les routes. Adaptez votre comportement, notamment en ralentissant à proximité des passages pour piétons. Un automobiliste doit être capable de s'arrêter avant chaque passage si un piéton s'y aventure sans regarder.
  • Un piéton peut en cacher un autre. Lorsque vous vous arrêtez pour laisser traverser un piéton, regardez avant de redémarrer qu’il n’est pas suivi par d’autres lui emboîtant le pas.
  • Ne dépassez pas à hauteur d’un passage pour piétons. C’est non seulement interdit mais c’est également très dangereux.

Karin Genoe, administrateur délégué de l’institut Vias : « Le passage à l’heure d’hiver représente le début d’une période plus périlleuse sur la route. Il est capital que les piétons et les cyclistes soient bien visibles, mais les automobilistes doivent aussi redoubler d’attention. Beaucoup d’accidents pourraient être évités si les uns et les autres respectaient les règles et faisaient preuve de courtoisie et d’empathie ».

 

Personne de contact :

Benoit Godart, porte-parole institut Vias: 02/244.15.34 ou 0476/24.67.20

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