Les parkings gratuits à proximité des gares, mesure la plus populaire pour améliorer la mobilité
Le vélo électrique a le vent en poupe dans notre pays: 1 Belge sur 5 en a utilisé un l'an dernier, selon une nouvelle enquête de l'institut Vias. Cette proportion a doublé en 5 ans et va certainement continuer à croître au cours des prochaines années. Parmi les mesures destinées à réduire le trafic des voitures en ville, les parkings gratuits près des gares et à la périphérie des grands centre urbains sont plébiscités par 8 Belges sur 10. En matière de sécurité routière, une grande majorité des citoyens sont favorables à une augmentation des contrôles pour lutter contre les principales causes de mortalité, à savoir la vitesse, l'alcool et la distraction au volant.
Pour cette 9e édition de l'Enquête Nationale d'INsécurité routière, un échantillon représentatif de 6.000 personnes a été interrogé à propos de divers thèmes de sécurité routière et de mobilité.
1 Belge sur 5 sur un vélo électrique
L’année dernière, 80% des Belges se sont déplacés au volant d’une voiture. Elle reste par conséquent le mode de transport le plus populaire du pays. Un peu plus de la moitié (51%) des Belges ont enfourché leur bicyclette. Si l’utilisation du vélo « classique » reste stable, celle du vélo électrique ne cesse de progresser: 18% des Belges l’ont utilisé ; cinq ans plus tôt, ils n’étaient que 9%. A cela s’ajoutent ceux qui ont utilisé un vélo électrique rapide (« speed pedelec ») dont l’utilisation a quasiment doublé en 2 ans (de 0,6% à 1,1%). Année après année, les engins de déplacement comme les trottinettes électriques sont aussi de plus en plus populaires : 5% des personnes interrogées en ont utilisé un en 2020 (contre 4% en 2019).
Enfin, en raison de la crise sanitaire, le pourcentage de Belges qui ont utilisé les transports en commun a baissé : 39% contre 50% un an plus tôt.
3 Belges sur 4 favorables à plus de parkings en périphérie de la ville
Cette enquête s'est également focalisée sur les moyens d'améliorer la mobilité et de promouvoir la multimodalité dans notre pays.
Le top 3 des mesures les plus populaires en la matière est constitué des parkings gratuits à proximité des gares (85%), des investissements en faveur de meilleures infrastructures cyclables (82%) et de l’aménagement de places de stationnement en périphérie des centres-villes (75%). Ces mesures permettraient de désengorger les centres urbains et rendraient plus facile l'utilisation des transports en commun et autres modes de transport alternatifs. Dans ce contexte, 72% des personnes interrogées souhaitent des bandes tram et bus séparées pour une meilleure fluidification des transports en commun. Les conducteurs de trams et de bus rencontreraient alors moins d’embouteillages et seraient plus en mesure de respecter leurs horaires. Il y aurait aussi moins de conflits, ce qui serait bénéfique pour la sécurité routière.
Promouvoir le carsharing est accueilli positivement par un peu plus de la moitié (52%) des Belges. 17% sont récalcitrants. Encourager le carsharing rencontre le plus de partisans à Bruxelles (58% pour, 17% contre) et en Wallonie (56% pour, 15% contre). En Flandre, l’enthousiasme est un peu plus faible (48% pour, 19% contre).
« La mobilité 2.0 est partagée et efficace : on prend la voiture de chez soi pour se rendre à la gare, on embarque dans un train jusqu’en ville et on termine le trajet à vélo. La variété des transports qui se partagent la route n’a jamais été aussi importante. Et l’Enquête Nationale d’INsécurité Routière de l’Institut Vias nous le démontre. Cette multimodalité demande cependant de trouver un nouvel équilibre sur la route. Chaque usager doit se sentir en sécurité quel que soit le mode de déplacement qui lui convient le mieux. L’empathie, la sensibilisation et le contrôle restent les piliers d’une sécurité routière qui libère. » explique Georges Gilkinet, Ministre de la Mobilité.
La vitesse et la distraction, comportements les plus avoués
L’Enquête Nationale d’INsécurité Routière s’est également penchée sur les comportements dangereux avoués par les automobilistes. Le pourcentage de conducteurs affirmant rouler trop vite au moins une fois par mois reste élevé, et ce, aussi bien en agglomération (26%), hors agglomération (33%%) que sur autoroute (28%). Paramétrer son GPS pendant la conduite (20%), consulter ses mails ou ses messages au volant (10%), téléphoner sans kit mains libres (8%) ou prendre une photo au volant (7%) sont aussi souvent cités par les personnes interrogées.
Large adhésion sociale pour une intensification des contrôles
Pour lutter contre l'insécurité sur les routes, les contrôles restent indispensables. Et les citoyens en sont conscients puisque nombre d'entre eux estiment que le risque de se faire contrôler pour l'usage du GSM au volant doit augmenter (81% pour, 9% contre). L’utilisation de caméras intelligentes pouvant détecter l’usage du GSM au volant peut représenter un outil particulièrement utile à cet effet. Les Belges sont également en faveur d’une intensification des contrôles alcool (73% pour, 12% contre). Enfin, près de 6 Belges sur 10 (59%) veulent davantage de radars tronçons pour faire respecter la vitesse maximale en vigueur. Pour le moment, l’adhésion sociale est plus grande en Flandre (64% pour, 22% contre) qu’à Bruxelles (55% pour, 26% contre) et en Wallonie (51% pour, 28% contre). Cette année, de nouveaux radars tronçons seront installés dans l’ensemble du pays.
Conclusion
L’Enquête Nationale d’INsécurité Routière de cette année montre que la multimodalité se concrétise petit à petit en Belgique. Ainsi, outre le succès de certains modes de transport "doux" comme le vélo (électrique) ou les engins de déplacement, les citoyens veulent tendre vers des villes plus vivables avec moins de voitures. Pour y parvenir, ils sollicitent notamment plus de parkings en périphérie des villes et des parkings gratuits aux abords des gares. Une grande majorité de la population s’accorde par ailleurs à dire que les contrôles en matière de distraction, de vitesse et d’alcool au volant doivent s’intensifier. Sur ce plan, les nouvelles technologies seront certainement utiles au cours des prochaines années.
La réaction du Ministre fédéral de la Mobilité G. Gilkinet aux résultats de cette enquête est visible dans cette vidéo
Personnes de contact
Benoit Godart, porte-parole de l'institut Vias : 0476/24.67.20
Benoit Ramacker, porte-parole de G. Gilkinet: 0475/94.06.55