Il ressort du premier baromètre de la sécurité de l’institut Vias que 43% des entreprises interrogées ont déjà été victimes de cybercriminalité. 273 petites et grandes entreprises ont été interrogées sur leur façon d’aborder la sécurité et la sûreté. Le questionnaire nous apprend que les entreprises craignent vivement être victimes de cybercriminalité à l’avenir (34%). La situation est d’autant plus problématique que 38 % des entreprises indiquent ne pas être suffisamment préparées pour face à cette criminalité.

Le baromètre de la sécurité examine comment les entreprises s’arment contre la criminalité

273 petites et grandes entreprises issues de secteurs divers ont pris part à ce premier baromètre de la sécurité. Le but était de vérifier comment les entreprises agissent en matière de sécurité et de sûreté. Différentes organisations sectorielles telles que la FEB, Unizo, Unisoc, Agrofront, l’UCM et l’UWE y ont participé. A compter de maintenant, le baromètre de la sécurité paraîtra tous les deux ans.

C’est la première fois qu’autant d’entreprises issues de secteurs si divers (et composés de différents groupes linguistiques) sont interrogées sur le thème de la sécurité. Ce premier baromètre général sera reproduit à l’avenir. L’institut Vias se penchera alors de manière encore plus spécifique sur plusieurs résultats notables.

La cybercriminalité fait des victimes

Au cours des douze mois précédant le baromètre, 43 % des entreprises ont été victimes de cybercriminalité. Que les criminels se rendent plus souvent sur la Toile n’a rien de surprenant. De plus en plus d’informations sont stockées dans ce qu’on appelle plus communément des « clouds ». Mais d’autres activités, comme des transferts d’argent, s’effectuent de plus en plus en ligne.

Dans le cadre du baromètre de la sécurité, les entreprises ont été questionnées sur 5 formes de cybercriminalité. Les entreprises ont constaté le plus souvent que des criminels tentaient d’accéder à leurs systèmes IT via hacking ou phishing par exemple (33 %). L’ingérence illégale dans les données de l’entreprise (par le biais de virus ou cryptowares) est une technique fréquemment constatée (29 %). Les entreprises ont, dans une moindre mesure, également été victimes de fraude sur Internet (12 %), de cyberextorsion (10 %) et d’espionnage d’entreprise (11 %).

Les chiffres indiquent qu’il est nécessaire de se concentrer davantage sur ce phénomène. En effet, les organisations considèrent que la cybercriminalité constitue la plus grande menace pour leur sécurité. Un peu plus d’un tiers (34 %) des organisations estiment qu’il est « (très) probable » qu’elles soient victimes d’une nouvelle tentative de cybercriminalité au cours des 12 prochains mois.

Criminalité hors ligne : acte criminel le plus marquant

Durant les 12 mois précédant le baromètre, les entreprises interrogées ont dû faire face, en plus de la criminalité en ligne, à des actes criminels hors ligne. Voici les 5 faits les plus fréquents :

  1. Cybercriminalité : 43 %
  2. Détérioration de véhicule : 42 %
  3. Violence ou agression : 40 %
  4. Dégradation de propriété (pas de véhicule) ou vandalisme : 40 %
  5. Accès non autorisé sans violence : 38 %

Les chiffres nous révèlent que la criminalité hors ligne est considérée comme le fait le plus marquant pour l’entreprise. La violence (ou l’agression) occupe le haut du classement (19 %). La cybercriminalité est jugée dans 9% des cas par les entreprises comme le fait le plus marquant survenu au cours des 12 derniers mois.

Besoin d’accompagnement et d’informations

Le questionnaire met aussi en exergue que les entreprises de plus petite taille ne sont souvent pas au courant des consignes de sécurité. 26 % indiquent ne pas connaître les dispositions légales et 31 % affirment ne pas suivre les modifications dont elles font l’objet.

Plus d’un tiers (38 %) des organisations interrogées n’ont pas le sentiment d’être suffisamment préparées à d’éventuels incidents au niveau de la sécurité. Près de la moitié (47 %) effectuent peu ou pas de tests de sécurité. Et 33 % des entreprises jugent que l’organisation n’est pas en mesure de repérer correctement les risques au niveau de la sécurité.

Selon l’institut Vias, cette mission capitale relève des responsabilités des instances publiques et des fédérations sectorielles. Il existe déjà aujourd’hui de nombreuses procédures et plateformes destinées à informer et soutenir les plus petites entreprises. Pour la première fois, ce questionnaire montre à quel point il est nécessaire de recourir à ces dispositifs. L’institut Vias enjoint les instances publiques et les fédérations sectorielles de prêter davantage attention à ce phénomène. En dépit de tous les efforts actuels, le besoin d’informations et d’accompagnement demeure particulièrement élevé.

Un tiers des entreprises ne portent pas plainte à la police

Il est frappant de constater qu’un tiers des entreprises (28 %) n’ont pas porté plainte à la police concernant l’acte criminel le plus marquant dont elles ont été victimes. La raison la plus souvent avancée par les entreprises pour justifier le fait de ne pas porter plainte est « parce que cela ne donne de toute façon aucun résultat ». En outre, les entreprises indiquent également souvent qu’elles connaissent l’auteur et qu’elles essaient de résoudre le problème en interne.

Il est toutefois absolument nécessaire que les entreprises rapportent tous les actes criminels à la police, aussi minime soit-il ou lorsqu’il est probable que le fait ne soit pas résolu. Ce n’est qu’ainsi que les services de police seront à même d’avoir une bonne vision d’ensemble de la criminalité à laquelle les entreprises doivent faire face.

Conclusion

Il importe que les employeurs et leurs travailleurs soient conscients de tous les risques possibles au niveau de la sécurité. De petits gestes simples, comme changer de mots de passe à temps, peuvent déjà être d’une aide précieuse pour résister à la cybercriminalité. Mais l’idéal serait que les entreprises (même les petites) définissent une politique de sécurité répertoriant leurs points faibles. Des procédures bien connues permettront à une entreprise de se défendre. Chaque travailleur se doit d’être garant de la sécurité.

Pour mieux cartographier les délits de quelque nature que ce soit, il est évidemment primordial de les signaler à la police. Dès lors, il sera ainsi possible de comprendre l’ampleur de certains problèmes de sécurité. Ce faisant, la police doit impérativement disposer de tous les moyens nécessaires pour être en mesure d’agir efficacement.

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